Massage thaï à Wat Pho
Déjà, il faut les trouver, ces bâtiments : le temple est grand, tout en pierre et en marbre, qui conservent et réfléchissent la chaleur déjà écrasante, l’amplifient , la réverbère : faire 100 mètre, c’est réaliser qu’on a bien fait de mettre un chapeau, alors après le petit kilomètre qui sépare l’entrée des salles de massage, on se sent mûr pour une petite douche (sans compter le détour ou l’on s’est perdu/ le crochet pour voir les lions en pierre de plus près/ la pose photo sous les lilawadiis/le retour sur ses pas pour récupérer les retardataires qui se sont eux aussi perdus).
Mais dès l’entrée, on comprend qu’on a bien fait de persévérer. Il reigne là une atmosphère de calme et de sérénité qui contraste avec l’extérieur : on entre dans une bulle de bien-être et de zen. (Je sais, je m’étais promis de ne pas utiliser ce mot, par trop galvaudé, mais là je vous parle de Wat Po, j’ai le droit.) . A part le ronron des ventilateurs, c’est le silence. Dans la pièce, une trentaine de matelas surélevés sont occupés, certains par des touristes, beaucoup par des thaïlandais. Le jaune domine : les masseurs et les masseuses portent des polos boutons d’or, au plafond, sur les colonnes, dorure sur dorure, même les fleurs sont des sortes de pissenlits… Le jaune, c’est la couleur de la famille royale. Donc la couleur de Wat Pho. On ne badine pas avec la monarchie au pays du sourire.